Le Musée Antoine Vivenel de Compiègne a inauguré le 20 avril 2018, un nouvel espace dédié aux collections asiatiques.
De nombreux objets, jusqu’alors conservés en réserves, sont mis en lumière.
L’atelier de restauration de laques a pris part à la révélation de plusieurs objets : masques du théâtre Nô, boîtes chinoises d’époque Ming en laque rouge, boîtes persannes…
Focus sur l’interessante collection de masques Nô :
Une dizaine de masques, représentatifs du théâtre Nô ont été choisis afin d’être restaurés.
Un certain nombre de ces masques avait fait l’objet de précédantes restaurations et présentait des repeints disgracieux nuisant à la lisibilité de l’objet.
Etape par étape, il fallut dérestaurer, puis consolider les soulèvements de la polychromie d’origine. Enfin combler les lacunes et faire des retouches en cohésion avec les couleurs originelles.
MASQUE DE O-TOBIDE
Ce personnage fait partie de la classe des démons, les Kishin.
Tobide exprime une énergie tournée vers l’extérieur, une nature extravertie.
Dans le théâtre Nô, les personnages portant le masque de Tobide tiennent, à l’origine les rôles de domestiques puis de dieux du tonnerre, protecteurs du Bouddhisme, enfin les rôles de démons qui se meuvent avec beaucoup d’agilité et de rapidité (les kamis).
A gauche avant restauration, à droite après restauration.
MASQUE DE MYOGA-AKUJO
Le masque fait partie d’une sous-catégorie des masques de démons( Kishin) : les Akujô.
Aku : signifiant méchant ou effrayant et Jô qui indique que c’est un vieil homme.
L’Akujô est un dieu vénérable avec de terrible pouvoir.
Le masque de Myoga Akujo conservé par le musée Vivenel présente comme intérêt d’avoir pu conserver au dos, la cachet de son graveur qui travaillait au XVIIème siècle.
A gauche avant restauration, à droite après restauration.
MASQUE DE SANKO-JO
Le masque fait partie d’une sous-catégorie des masques de démons( Kishin) : les Akujô.
Aku : signifiant méchant ou effrayant et Jô qui indique que c’est un vieil homme.
L’Akujô est un dieu vénérable avec de terrible pouvoir.
Le masque de Myoga Akujo conservé par le musée Vivenel présente comme intérêt d’avoir pu conserver au dos, la cachet de son graveur qui travaillait au XVIIème siècle.
A gauche avant restauration, à droite après restauration.
MASQUE DE SHIKAMI
Le masque fait partie d’une sous-catégorie des masques de démons ( Kishin) : les Shikami.
Ils apparaissent dans les pièces du théâtre Nô au début de la période Edo.
Son nom vient d’un terme archaïque signifiant grimace ou froncé. Il est censé exprimer la fureur.
A gauche avant restauration, à droite après restauration.
Nous avons réalisé une dé-restauration des masques pour leurs redonner leurs authenticités sans interprétation personnelle.
A gauche avant restauration, à droite dérestauration
A gauche dé-restauration à droite comblement
A gauche comblement à droite masque réstauré